L’écotourisme et le Costa Rica
Le Costa Rica est devenu la référence mondiale de l’écotourisme, du tourisme solidaire, du tourisme rural et de la préservation de l’environnement depuis plus d’une quinzaine d’années. Autant de termes pour décrire un engagement en harmonie avec l’environnement et les populations autochtones. Avec près de 25 % de sa superficie protégée, sa vie sauvage préservée (6 % de la biodiversité mondiale est concentrée sur le territoire.), une nature tropicale exubérante, une démocratie pérenne, le pays bénéficie d’une image positive par rapport à ses voisins d’Amérique centrale. Ce facteur de sympathie a d’ailleurs attiré non seulement les touristes, mais aussi de nombreux scientifiques du monde entier venus observer et comprendre cette biodiversité.
Un choix politique
Dès le milieu du XIXe siècle, on trouve des discours politiques teintés d’écologie et une volonté de protéger l’environnement. Depuis, cette conscience n’a cessé de progresser. En 1948, l’Organisation des études Tropicales (OTS) est fondée puis le Centre Scientifique Tropical (CCT) en 1963. La même année, la première réserve biologique du pays – Cabo Blanco – est créée. C’est la loi forestière de 1969, renforcée en 1989, qui met en place le réseau des parcs nationaux, zones protectrices, refuges de vie sylvestre et réserves biologiques gérés par le Système National de Gestion des Aires de Conservations du Costa Rica (SINAC). Le pays compte aujourd’hui 21 parcs nationaux et aires protégées.
Pionnier dans ce domaine, le Costa Rica est devenu en quelques années LA destination de l’écotourisme.
Quelques tâches viennent noircir le tableau
Derrière cette image, se cachent cependant des zones d’ombre. C’est le cas du Guanacaste nord, où de grandes chaînes d’hôtels ont posé leurs bâtiments le long des côtes du Pacifique en dépit des règles de base pour le traitement des eaux usées par exemple ou encore la protection de zones sensibles comme les mangroves. C’est aussi là que les plus grands scandales immobiliers du pays ont eu lieu. On est loin de l’écotourisme !
C’est pourquoi dans un esprit de cohérence avec notre philosophie de voyage responsable, nous ne proposons pas ces types d’hôtels dans nos circuits au Costa Rica. Nos séjours vous offrent une expérience inoubliable, un rendez-vous avec la nature tropicale et la culture centre-américaine.
Après un tel voyage dans le monde du vivant, votre comportement changera face aux défis pour la conservation de la planète. À chacun d’entre nous de devenir un ambassadeur de la défense de l’environnement !
Le greenwashing et les pièges
De nombreux prestataires surf sur la vague du tourisme solidaire, du tourisme rural ou de l’écotourisme, et ce, en particulier au Costa Rica, mais ne respectent pas les règles essentielles. On appelle cela le greenwashing.
Se donner une belle image sans être investi ou responsable afin de faire croire à sa bonne foi est une pratique courante.
Les points importants à vérifier pour ne pas se « faire avoir » sont de vérifier que le prestataire est en règle avec les autorités locales.
Le premier point à vérifier ou àdedemander la présentation d’une PATENTE – droit d’exercer – délivré par les municipalités. Cela sous-entend d’avoir au préalable un Permiso de Salud qui autorise l’entreprise à travailler selon des critères établis.
Le deuxième point est l’inscription à l’ICT – Institut Costaricien du Tourisme, un pré-requis. Beaucoup d’agences ne sont pas inscrites et ne déclarent ni leurs revenus, ni leurs employés.
Là encore nombreux sont ceux qui ne rentrent pas dans les clous.
Attention aussi aux entreprises membres d’uniquement de certains organismes comme la Chambre Franco Costaricienne, laquelle ne garantit en rien d’avoir passé les deux premières étapes, mais des entreprises peu scrupuleuses se servent de cette inscription comme d’un faire-valoir.
Là encore les agences de voyage locales sont nombreuses à ne pas rentrer pas dans les clous.
Le CST : ce label est délivré aux entreprises QUI RÉPOND OBLIGATOIREMENT AUX DEUX PREMIERS POINTS mais va plus loin en remplissant tout les critères d’un cahier des charges strict sur les thèmes aussi variés que : la protection de l’environnement, la formation du personnel, les actions concrètes incitant les touristes à participer aux politiques durables durant leur voyage, les interactions de l’entreprise avec les communautés locales, la réduction des déchets, l’implication du personnel de l’entreprise… Bref, obtenir le CST est un gage de bonne conduite, de respect des populations et des autorités et une garantie contre le greenwashing.
Voilà en bref les points importants pour vous assurer de faire appel à la bonne entreprise.